Biographie
Solen

Né en 1979,…
…Solen Floch baignait sans doute déjà dans son liquide amniotique imprégné de la question de la création. Père dessinateur et peintre, grand-père dessinateur, graveur et imprimeur, arrière-grand-mère peintre, élève d’Henri Goetz, et photographe… Une dynastie de l’image complétée, du côté de sa mère, par une dynastie musicienne. Parisien depuis l’âge de 4 ans, il manie vite le crayon et les baguettes de sa batterie. Cela explique-t-il les rythmes et danses de ses futures œuvres plastiques ? Quoi qu’il en soit, en jeune ado puis jeune adulte avide de mettre en œuvre toute sa puissance, il vit d’exceptionnelles expériences de création collective. Les plus marquantes d’entre elles furent les concerts déjantés avec son groupe de rock/métal, NFZ, et, quelques années plus tard, la création, avec ses associés, de “L Maison de couture”… Parallèlement, parce qu’on n’est pas artiste par hasard, Solen Floch approfondissait une recherche picturale personnelle qui n’avait à répondre qu’à ses questionnements intimes. Dévoilant parfois ses peintures (galerie Vis à Vis en octobre 2011), il attendait cependant de parfaitement dompter ses chimères intérieures pour les donner en spectacle. Une année 2020 féconde pour lui – un artiste est un peu confiné par nature – a achevé de le convaincre qu’est arrivé le temps de s’exposer !
> L'art de Solen Floch
L’art de Solen Floch
Ses créations ne surgissent pas l’année de ses 41 ans. Issu d’une famille toute consacrée à la question de l’image, Solen Floch, d’une certaine manière, peignait déjà avant de naître. Et sans doute parce qu’il sait combien l’acte de création est précieux, il a laissé mûrir son projet pictural, le dévoilant à de rares occasions dans un cercle proche ou lors d’une exposition à la galerie Vis à Vis (Paris - 75011) en octobre 2011. Depuis, dans la solitude féconde de son atelier, Solen Floch s’est livré à corps et à cris silencieux dans un long combat réjouissant et prolixe, se confrontant à lui-même, à sa vie intérieure, à son rapport au monde. Développant l’art du visible et de l’invisible, il en goûte toutes ses facettes : réflexion, doutes et exaltations, affres et joies, connexion spirituelle à l’existant et son mystérieux miroir métaphysique : le rien. “Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?” La question majeure. Et, en première approche, que sont ce quelque chose et ce rien ?
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Une vision de l’invisible
Paradoxalement, ce questionnement sans fin l’installe dans un équilibre fragile mais lui procure une joie intense car, quand il peint, Solen Floch a le sentiment de rendre tangibles ce quelque chose et ce rien en les mettant à portée d’œil et d’esprit. Et parce que, de tous temps, l’art est le médium de l’invisible, mais aussi parce qu’il a le sentiment profond d’arriver à maturité dans sa relation avec lui-même et avec le monde, cette solitude mise en forme, Solen Floch décide aujourd’hui de la présenter, de partager ce qu’elle recèle de joie et de mystère. Il livre enfin sa vision de l’invisible. De la présence-absence des traces de mains sur les parois des grottes préhistoriques à la peinture dite “métaphysique” d’un Chirico ou même de l’impossible quête d’un Anselm Kiefer, y a-t-il plus belle assignation humaine que de rendre visible l’invisible ? Que donne à voir Solen Floch par sa geste créative ? Sans doute s’inscrit-il dans la tradition d’une peinture qui questionne l’existant au-delà du plaisir des yeux. Mais à sa manière à lui, qui serait une métaphysique du débris, du lambeau, offrant l’étrangeté hypnotique de la présence au monde en en dévoilant les petits pleins et les grands vides. Importance du vide et de ses agencements comme traduction formelle du rien…
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Des vides intrigants
Le message de Solen Floch n’est cependant pas désespéré. Il y a du réjouissant dans le débris, le déchet, le périssable. Tant que l’on vit, on peut jouer au jeu merveilleux consistant à périr et renaître de rien ! Comment Solen Floch donne-t-il à voir l’invisible ? En couvrant et recouvrant la toile pour découvrir un nouveau monde fait de vides intrigants, de relations distantes, de traces-palimpsestes, de souvenirs diffus, de débris de joies singulières, de lambeaux de vie matérielle et immatérielle, de réminiscences de choses et d’autres… Ce monde parallèle est mis en scène dans des cosmos aux multiples dimensions, aux énergies parfois dansantes, parfois suspendues et aux résonances silencieuses… Le sens de la vie questionné par la vie elle-même. Dit autrement, Solen Floch rend compte de la vie en laissant le spectateur percevoir le lourd et beau mystère de l’existant. Et la cohérence d’ensemble de son œuvre qui s’affermit sans cesse, promet, pour notre plaisir, de se déployer à l’avenir en une riche scène picturale. Une identité graphique d’emblée aussi forte est rare et, à tout le moins, intronise un talent.
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